Reliure signée Trautz-Bauzonnet [RÉVOLUTION... - Lot 794 - Briscadieu

Lot 794
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Estimation :
1200 - 1500 EUR
Reliure signée Trautz-Bauzonnet [RÉVOLUTION... - Lot 794 - Briscadieu
Reliure signée Trautz-Bauzonnet [RÉVOLUTION de 1848 - SAINT-AULAIRE] Manuscrit reprenant la Révolution de 1848 (22-25 février 1848) de façon chronologique, les raisons de cette révolution ("Dispositions des esprits en France à l'ouverture de la session en 1848") et livre ses impressions personnelles sur celle-ci et les hommes politique de cette période. Mr de saint-Aulaire était membre de la première sphère du pouvoir, membre influent de son époque, beau-père du ministre Élie Descazes (élu au parlement, le roi en fait son ministre de la Police, puis président du Conseil des ministres en 1819. Dans la deuxième partie de sa vie, il est industriel, fondateur de forges et de mines dans l'Aveyron et donne ainsi son nom à la ville de Decazeville). Sur les évènements : "... En sortant de la chambre des députés, Mme la Duchesse d'Orléans, protégée par Mrs de Lasteyrie, de Mornay, de saint-Aignan et quelques autres se réfugia à l'Hôtel des Invalides. Mr le Duc de Nemours vint l'y joindre bientôt après. Ce n'est pas sans difficulté qu'il avait traversé la foule des insurgés vêtu en garde nationale et couvert d'une redingote que Mr d'Haussonville avait jeté sur ses épaules... Guizot s'étant réfugié dans un galetas sans feu et sans lumière où il était en sureté pour quelques heures. Mais, à la tombée de la nuit, Mme Mirbel l'introduirait secrètement chez elle où il me priait de venir le voir...". Concernant la fuite du Roi : " nous avons laissé le roi et la reine sur la place Louis XV, montant dans deux voitures de louage, et prenant la route de Saint Cloud Le roi ayant quitté Paris sans laisser d'instructions pour ses fidèles serviteurs, je ne pouvais me rendre auprès de sa personne et je compris que mon devoir m'appelait à la chambre des Pairs." Dans ce récit, il est mention de quelques passages (une vingtaine de pages) sur M. de Lamartine : "C'est dans le salon de Mme de Saint Aulaire qu'il a dit ses premiers vers [Lamartine], et je l'ai aidé à obtenir son premier emploi. Je ne sais s'il s'en souvient aujourd'hui, mais il nous écrivait encore le 12 avril 1839 : "N'oubliez jamais l'homme que vous avez introduit avec tant de bonté dans la renommée et dans les affaires". J'aime à croire cependant que M. de Lamartine aurait bien fait son chemin sans notre appui et que nous n'avons pas à répondre de lui devant la France En commençant son discours [discours de Lamartine à la Chambre des Députés, 29 janvier 1848] il s'affligea que le Pape trop docile à nos timides conseils, eut refusé le grand et saint rôle auquel l'appelait la providence "Que serait-il arrivé, dit-il, si le pape, plus qu'un homme ni demi Dieu a était sorti du conclave le drapeau de l'unité fédérale, de l'Italie d'une main, l'étendard des institutions libérales dans l'autre main". L'auteur destinait certainement cet ouvrage à la publication : "Avec cet aveu dont mes lecteurs devront tenir compte, je commencerai par un exposé succint d'un état des esprits en France à l'ouverture de la session de 1848". Ouvrage non édité. In-4, 482 pages, 10 chapitres, texte encadré en rouge, belle écriture fine bien lisible à l'encre noire, 15 lignes par page. Quelques petites corrections de texte. Cartonnage à la Bradel signé TRAUTZ-BAUZONNET, pièce de titre rouge sur dos excellent état. Louis-Clair de Beaupoil de Saint-Aulaire, homme politique français (1778-1854). Élu à la chambre des députés le 22 août 1815 pour le département de la Meuse, puis comme député du Gard (1818), il occupera se poste jusqu'au 24 décembre 1823, puis fut député de la Meuse jusqu'en 1829 ; il fut nommé ambassadeur à Rome en 1831, à Vienne (décembre 1832 - septembre 1841) et à Londres en 1841 puis fut élu membre de l'Académie française en 1841.
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