Autographes [AFFAIRE DREYFUS] - GAST (Edmond) Ensemble... - Lot 384 - Briscadieu

Lot 384
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Estimation :
600 - 800 EUR
Autographes [AFFAIRE DREYFUS] - GAST (Edmond) Ensemble... - Lot 384 - Briscadieu
Autographes [AFFAIRE DREYFUS] - GAST (Edmond) Ensemble de 3 lettres autographes signées "Gast", Ville d'Avray et Paris juillet-août 1898, à sa "chère grande amie" [Mlle Cabarrus]. Intéressante correspondance commentant les derniers rebondissements de l'Affaire Dreyfus. 9 pages et demie in-8. Quelques passages des propos de Gast dans ces correspondances : (21 juillet) Il est plein d'espoir : "La lumière et la vérité me paraissent arriver enfin à force d'être en marche". Le procès de Versailles a fini dans une bousculade : "Zola est parti et il a très bien fait de partir : il reviendra à son heure et reprendra son affaire à son choix. Cela a été très habilement fait et je crois que les adversaires enragent de ce bon tour. Tant mieux ! En résumé je suis assez content, je crois que la marche va se précipiter, que les responsabilités vont s'établir qu'on le veuille ou non, et que la justice devra faire son devoir. Tout cela, par la force des choses, car le gouvernement n'y met pas la meilleure volonté"... Il s'inquiète du secret de leurs lettres : "tous les gens qui ne pensent pas comme Esterhazy doivent craindre pour leur correspondance"... (18 août). Il ne partage par les inquiétudes du courageux sénateur Trarieux à propos de Picquart : "Il craint la suprême canaillerie du conseil de guerre après non-lieu en faveur de Leblois, et des démarches très sérieuses ont été faites auprès du parti républicain pour empêcher une pareille abomination"... Le ministère voudrait éviter de "remettre en discussion les agissements des nommés du Paty et Esterhazy et consorts", et Picquart ne peut passer en conseil de guerre à huis clos sans que Leblois bénéficie d'un non-lieu, "mais alors, il est difficile d'accuser le colonel d'avoir livré des documents à un complice, lorsqu'il a été reconnu que ce complice ne les a pas reçus (...). La seule chose inquiétante c'est que comme c'est Cavaignac qui a fait arrêter Picquart après sa courageuse lettre à Brisson, un non-lieu à son avantage serait un sérieux camouflet sur la joie de ce ministère ». Homme politique, Edmond Gast (1857-1944), député de Seine-et-Oise de 1906 à 1910 puis de 1919 à 1924, inscrit au groupe de la Gauche démocratique, connu pour son engagement dans l'Affaire Dreyfus. Il était le cousin germain du colonel Picquart (1854-1914), officier et homme politique français et acteur central de l'affaire Dreyfus, qui découvrit les preuves de la trahison de Ferdinand Walsin Esterhazy et il participa au rétablissement de la vérité, malgré la pression de sa hiérarchie. Tout comme Dreyfus, il est arrêté et incarcéré, bien qu'innocent. Les deux militaires sont réintégrés en même temps, en 1906. Picquart reprit ensuite le cours de sa carrière militaire et rejoignit le premier gouvernement Clemenceau en tant que ministre de la Guerre.
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